Toshiyuki Kajioka

Né en 1978 à Tokyo, Toshiyuki Kajioka reçoit une formation en peinture traditionnelle japonaise à l’Université d’Art et de Design de Kyoto. L’artiste remporte de nombreuses récompenses tel le prix Nikkei Nihonga du Musée Royal d’Ueno de Tokyo, et bénéficie très tôt d’importantes expositions personnelles (The Birth Canal, Tokyo) ainsi que des expositions de groupe (META II, Gashin). Ses œuvres sont aujourd’hui présentées au sein de collections muséales prestigieuses, parmi lesquelles : Toyohashi City Museum of Art and History (Japon), Benetton Foundation à Trévise (Italie).

Souvent présenté comme l’un des héritiers contemporains de la peinture sumi (technique traditionnelle japonaise, reposant sur l’usage exclusif d’encre noire, pure ou diluée), Kajioka trace au crayon des sillons sur du papier de chanvre tendu sur panneau de bois, qu’il vient recouvrir d’encre de Chine. Celle-ci se répand et se fraie un chemin dans les stries délicatement creusées.

A travers ses tableaux, Kajioka révèle les secrets et les mouvements de l’eau. Tandis qu’il se promenait de nuit dans Tokyo, la vision qu’il eut de l’eau alors qu’il traversait un pont au-dessus d’une rivière a provoqué chez lui une expérience fondatrice. Depuis, il ne cesse de reproduire inlassablement la fluctuation des vagues visibles à la surface de l’eau qu’il continue d’observer pendant ses balades nocturnes, non loin de son atelier, vers la rivière Uji ou vers le lac Biwa (nord-est de Kyoto).

Ces moments de contemplation dans la noirceur de la nuit lui donnent à entendre, plus attentivement encore, les sons d’écoulement et de ruissellement qui confèrent à chacun de ses monochromes noirs un état différent de l’eau : des frémissements les plus infimes aux courants les plus forts. Il suffit d’un pas de côté pour que la peinture de Kajioka se renouvelle, passant du mat au brillant. A chaque nouveau regard, les noirs ne sont jamais figés, variant sans cesse et dévoilant la densité de leurs nuances selon l’inclinaison de la lumière. Loin de l’absorber toute entière, ils l’attirent et la reflètent, faisant de sa réflexion la matière première de ses toiles monumentales, dressées dans l’espace comme de gigantesques monolithes noirs.

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